Phytothérapie contre la rhinite allergique

Plus connue sous le nom de rhume des foins, la rhinite allergique revient en force chaque année au printemps avec les pollens qui le caractérise. Si vous faites partie des quelque 20 % de Français à être sujets à ce genre d’allergies saisonnières, cette article est fait pour vous,  vous trouverez sûrement de quoi soulager votre rhume printanier grâce à la phytothérapie.

 

5 causes de la rhinite allergique 

  1. D’abord l’hygiène, qui est bien meilleure aujourd’hui qu’autrefois. Ceux d’entre nous qui ont souffert d’infections respiratoires au cours de la prime enfance sont moins sujets à l’asthme et à l’allergie. Il est possible qu’une stimulation précoce du système immunitaire joue un rôle de prévention majeure dans les pathologies allergiques. Si les enfants élevés à la campagne montrent moins d’allergies à l’âge adulte, ce n’est probablement pas un hasard ! D’ailleurs, beaucoup d’allergies sont réversibles. Présentes durant l’enfance, beaucoup s’atténuent à l’adolescence, voire disparaissent à l’âge adulte. C’est le cas des rhinites et des allergies cutanées. Les intolérances alimentaires, malheureusement, ne régressent que rarement.

  1. Les terres en friche et les terrains vagues à l’orée des villes favorisent la prolifération des graminées responsables des rhinites allergiques. La présence d’autres espèces très allergisantes, comme l’olivier ou le cyprès, augmentent aussi le risque.

  1. La pollution atmosphérique joue également un rôle important. Les moteurs diesel, favorisés un temps par l’État pour leur moindre consommation de carburant, ont largement augmenté la présence de particules fines dans notre atmosphère. Le mucus nasal sert à protéger nos voies respiratoires. Lorsque nous avons envie de nous moucher, c’est notre muqueuse nasale qui nous prévient que nous ne devrions pas respirer certains éléments. Mais lorsque notre environnement est rempli de particules, l’alarme est déréglée et laisse passer les pollens, qui dérèglent à leur tour notre système immunitaire.

  1. L’augmentation du CO² dans l’air, due à la pollution mondiale, entraîne une production accrue de pollen par certaines plantes, afin de préserver son avenir : une plante stressée est donc plus allergisante. Parmi lesquelles l’ambroisie, dont les quantités de pollen ont doublé en quinze ans.

  1. Enfin, les changements climatiques qui entraînent des floraisons plus précoces et des saisons moins marquées, avec les changements de calendrier pollinique qui en résultent.

 

Mais pas de panique, la nature est toujours pleine de ressources ! Voici quelques plantes qui calmeront vos crises et vous aiderons à faire passer plus rapidement vos rhinites.

 

Le plantain : le cicatrisant du système respiratoire

C’est la plante la plus recommandée contre les allergies. On en trouve absolument partout et chaque variété est bonne pour la santé.

Riche en vitamines A et B, le plantain contient de l’apigénine et d’autres précieuses substances anti-inflammatoires, antiallergiques et bronchodilatatrices. En outre, c’est antiseptique et expectorant remarquable.

Vous pouvez l’utiliser en décoction : mettre 10 à 20 g de plante entière, feuilles, fleurs, et même les racines, dans un litre d’eau froide et laissez bouillir 10 minutes. Vous pouvez en prendre 3 à 4 tasses dans la journée.

 

Desmodium : nettoyant du foie

Le nettoyage du foie est une première étape importante car un des facteurs communs aux terrains allergiques est une forme plus ou moins importante d’insuffisance hépatique. Une cure de trois semaines de desmodium par mois sur un à deux mois,  permet ainsi de soulager par exemple l’asthme allergique et l’eczéma.

Pour une décoction, placez 1 litre d’eau froide pour 8 à 10 g de plante sèche par jour, portez à ébullition douce pendant 10 minutes puis filtrez. Buvez cette infusion dans la journée. Vous pouvez l’utilisez pendant trois semaines en prévention des allergies sévères.

 

Euphraise : pour tes beaux yeux

Celle que l’on tient le plus souvent pour une mauvaise herbe soulage les conjonctivites et les inflammations des paupières.

Elle permet également d’apaiser les infections des sinus et des voies nasales, ce qui est important en cas de rhinite.

Faites bouillir un litre d’eau pendant 3 minutes puis laissez infuser 30g  de plante pendant 10 minutes. Vous pouvez l’utiliser, une fois refroidie, sur des compresses oculaires ou pour des lavements nasaux afin lutter contre la rhinite. Il ne faut toutefois pas conserver cette préparation plus de douze heures.

Pour les plus pressés, notez qu’il existe dans le commerce des collyres (par exemple chez Weleda) à base de dilution homéopathique d’euphraise.

 

Sureau : minéralisant et antihistaminique

Il vaut mieux éviter de consommer les baies crues, car elles sont toxiques – ce désagrément s’évanouit toutefois à la cuisson. Elles sont très riches en vitamines A, B et C, et en minéraux.

Pour les allergies, on se tournera vers ses fleurs, au moment de leur bourgeonnement, qui possèdent de grandes vertues antihistaminiques. Plongez une poignée de fleurs de sureau dans un litre d’eau frémissante et attendez 10 minutes. Vous pouvez en prendre 2 à 3 tasses par jour : le sureau apaise toutes les maladies respiratoires et pulmonaires. 

 

 

En aucun cas les informations et conseils proposés ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.

 

Marion LENGLET. 🌸

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